Une première quinzaine d’avril plus stable que la normale

Malgré des températures très largement supérieures à la normale sur l’ensemble du pays, la première quinzaine d’avril s’est avérée sensiblement moins instable qu’à l’accoutumée. En effet, en moyenne nationale, le déficit d’instabilité* ressort à -32%, soit un niveau pas vu depuis 2015 pour cette période de l’année. Cette situation est surtout imputable à des conditions anticycloniques persistantes, associées à un flux sec à dominante continentale en basses couches.
* l’instabilité latente est ici évaluée sur la base de la MUCAPE (Most Unstable Convective Potential Energy)

C’est surtout le quart sud-est du pays qui a connu une quinzaine remarquable en termes d’instabilité, et tout particulièrement les Alpes, la basse vallée du Rhône, la Côte-d’Azur et la Corse. Ces régions enregistrent en effet leur première quinzaine d’avril la plus stable depuis au moins 70 ans. Ceci s’est d’ailleurs traduit par une absence totale d’activité orageuse sur ces secteurs durant cette période.

Le littoral aquitain, les Charentes, le Poitou et une partie du Centre ont connu pour leur part des conditions plus instables, mais sans s’éloigner sensiblement de la normale pour autant. 

La mise en place d’un flux de sud-ouest à partir du 16 avril a toutefois fait évoluer la situation radicalement : la première situation active de la saison orageuse 2020 s’est ainsi déclenchée le 17 avril, rompant de manière nette avec la dominante des quinze jours qui ont précédé.