Observatoire français des tornades et orages violents

Si le mois de mai 2013 se caractérise par un nombre de jours avec orage dans la norme, la sévérité orageuse a été pour sa part anormalement basse.

Ainsi, même si l'épisode orageux des 1er et 2 mai a été localement virulent dans l'est de la France, aucune dégradation orageuse de grande ampleur n'a été observée au cours de ce mois. Les orages forts sont restés ponctuels, et aucun orage violent ou extrême n'a été observé. On note toutefois un nombre significatif de tornades durant ce mois.

Dans l'ensemble, l'analyse des indicateurs montre que le potentiel de convection a été sensiblement inférieur à la normale d'un mois de mai sur la plupart des régions.

 

 

On dénombre 28 jours avec orage, dont 10 jours en première décade, 9 en deuxième décade et 9 en troisième décade. Les orages ont présenté, à échelle nationale, une fréquence conforme à la normale d'un mois de mai. 
On note toutefois des fréquences sensiblement déficitaires sur la région Poitou-Charentes, ainsi que près des Pyrénées, sur le Nord, la Lorraine, le Massif Central et le nord des Alpes. A l'inverse, la vallée du Rhône, le sud des Alpes et la Corse ont connu un mois de mai plus régulièrement orageux que la normale.

9 jours avec orage fort ont été recensés durant ce mois. Aucun orage violent ni extrême n'a été enregistré.
Parmi les phénomènes orageux enregistrés, on relève : 4 tornades, 2 trombes, 38 lames d'eau avec dégâts, 6 chutes de foudre destructrices, 53 chutes de grêle de forte intensité, 1 rafale convective sévère.

A échelle nationale, l'ISO* moyen mensuel ressort à 2,30 soit une valeur en forte baisse par rapport à celle enregistrée en mai 2012 et voisine de celle enregistrée en mai 2010. Ce mois de mai 2013 présente, de fait, l'ISO le plus faible de tous les mois de mai depuis 2009 inclus.
La journée la plus orageuse de ce mois est celle du 1er mai, avec un ISO de 11,2.
La distribution décadaire est dominée par une activité orageuse en baisse régulière au fil du mois. Ainsi, les ISO moyens décadaires s'établissent comme suit : 3,1 en première décade, 2,5 en deuxième décade et 1,4 en troisième décade.

 

L'instabilité latente a présenté un déficit signifiicatif sur une grande partie du pays. Les régions les plus en repli sont celles qui s'étirent de la Normandie et du Nord - Pas de Calais jusqu'à l'Alsace d'une part, et du sud de Midi-Pyrénées jusqu'à l'Aquitaine d'autre part. Sur ces régions, les déficits atteignent -50 à -60% par rapport à la normale 1981-2010.

Seul le quart sud-est du pays enregistre un mois de mai plus instable que la normale, avec un excédent de MUCAPE qui approche localement +20%.

A échelle nationale, il faut remonter à 2010 pour retrouver un mois de mai plus stable.

Les contenus en eau précipitable ont également été majoritairement déficitaires, notamment sur tout l'ouest du pays (jusqu'à -16% par rapport à la normale sur le Finistère et le Morbihan). Seules la Lorraine et l'Alsace présentent des valeurs proches de la normale d'un mois de mai.