Observatoire français des tornades et orages violents

Statistiques d'activité électrique d'une première quinzaine de juin très orageuse

La première quinzaine du mois de juin a été marquée par des orages très fréquents et souvent forts. Ceci ressort clairement au niveau de l'activité électrique qui s'est révélée très importante.

 
 

Près de 550.000 éclairs détectés sur la France

L'activité orageuse de cette première quinzaine de juin s'est révélée marquée, surtout à partir du 5 juin où, quotidiennement, des orages forts voire violents ont été enregistrés. La France a ainsi connu plusieurs pics d'activité durant ces 15 jours : un premier les 5 et 6 juin, et un second les 11 et 12 juin
 
            
 
            
 
            
Eclairs détectés quotidiennement du 1er au 15 juin par le réseau Blitzortung
 
 
Ces orages ont généré d'abondantes précipitations avec inondations locales, des chutes de grêle jusqu'à 3 cm de diamètre et des rafales de vent ponctuelles, sous forme de rafales linéaires ou de microrafales. Mais c'est leur activité électrique qui s'est surtout révélée remarquable : le seuil des 20.000 éclairs par jour a été franchi à 10 reprises durant cette quinzaine. Fait notable : au cours des journées des 6 et 11 juin, plus de 80.000 éclairs ont été détectés quotidiennement par le réseau Blitzortung.
 
 
 

Le Var, l'Isère et les Alpes-de-Haute-Provence particulièrement concernés

Au niveau départemental, c'est dans le Var que l'activité électrique a été la plus fréquente durant cette première quinzaine de juin puisque près de 30.000 éclairs ont été relevés sur ce seul département. Le département de l'Isère vient ensuite, suivi des Alpes-de-Haute-Provence.
 
Le graphe ci-dessous reprend les 20 départements qui ont subi l'activité électrique la plus soutenue sur la période du 1er au 15 juin. Certes, la superficie de chaque département impacte ce classement : un  département comme l'Isère, très vaste, est plus susceptible d'enregistrer un grand nombre d'éclairs qu'un département plus petit. Néanmoins, ce classement départemental permet une approche indicative qui est représentative du niveau d'activité orageuse réelle.
 
 
 
La remarque établie ci-dessus est également valable au niveau communal. Néanmoins, il est intéressant de noter que parmi les 20 communes les plus touchées par l'activité électrique sur la période d'étude, 7 sont dans le département du Var. Hyères, commune relativement vaste abritant notamment Porquerolles, a enregistré près de 2.000 éclairs sur ces 15 premiers jours de juin.
 
 
 
Si l'on cartographie, toujours au niveau communal, le nombre d'éclairs relevés sur la période, les zones les plus touchées par l'activité orageuse durant cette première quinzaine ressortent nettement. Là encore, la superficie des communes entre en compte mais le résultat est intéressant à plus d'un titre dans la mesure où les zones de relief, les régions du sud de la France et les différents axes soumis à de forts ou violents orages sont mis en évidence (dans le nord et le nord-ouest avec la dégradation du 5 juin, dans l'ouest avec celle du 11 juin).
 
 
 
 

Des pics d'activité diurnes puis progressivement indifférenciés

En début de mois, l'activité orageuse est restée timide. Suite à la première dégradation du 5 juin, les premiers pics d'activité électrique se distinguent clairement si bien qu'entre 13h et 14h locales le 5, ce sont près de 16.000 éclairs qui ont été détectés, soit plus de 250 éclairs à la minute ! 
On retrouve par la suite sur le graphe ci-dessous les cycles d'activité diurne qui tendent à se résorber à partir du 10 juin puisque l'activité nocturne reste soutenue.