Orages et spiders en Indre-et-Loire le 3 juin
Michel Mattei était positionné en Indre-et-Loire le 3 juin. Il nous livre son récit et ses clichés.
22h30 : un orage s'annonce enfin dans le ciel de l'ouest tourangeau, plus exactement là où le val de l'Indre rejoint le val de Loire... Si les
pommes et raisins en formation tremblent à la vue de ces nuages
potentiellement porteurs de grêle, la terre a soif... et le photographe
est avide de photons zébrant sauvagement le ciel !
Direction l'éperon rocheux de Lignières de Touraine : vue dégagée sur la centrale d'Avoine à l'Ouest. Après plusieurs cellules qui passent plus au nord de Langeais, en voici une dont l'activité électrique est prometteuse.
Elle franchit la forêt de Chinon mais, déception, les intra-nuageux sont bien cachés.
Les filets para-grêle sont déployés au-dessus des vergers. Ce ne sera pas inutile car il y a quelques beaux grêlons au milieu du rideau de pluie où se planquent les éclairs.
Les cartes montrent que cette cellule est très localisée. Avec un peu de chance, le ciel est dégagé derrière : direction le versant sud du val de l'Indre à Cheillé pour dégager la vue vers le Nord et observer sa lente fuite vers l'agglomération de Tours.
Cerise sur le gâteau : la lune est puissante et elle éclaire le rideau de pluie. Un arc en ciel nocturne est donc visible à l'arrière de la cellule qui crache encore quelques éclairs.
Les lueurs de la ville accentuent le côté irréel de la scène : un arc en ciel comme en plein jour !
L'activité électrique s'estompe : pas la peine de courir après, admirons plutôt la fin du spectacle de loin, au son des grillons et au clair de lune !
Un dernier pour la route : Cassiopée apparaît derrière la tête de chou maintenant aplatie.
Bilan : La cellule photographiée est celle représentée par les impacts bleus clairs. Sur la trentaine d'éclairs capturés en deux heure, pas un seul impact au sol d'enregistré sur le capteur !