Observatoire français des tornades et orages violents

Foudre près de Toulouse en Haute-Garonne le 12 juin

Thomas Biarneix était positionné en Haute-Garonne le 12 juin. Il nous livre son récit et ses clichés.

Après une semaine à recevoir tous les jours ou presque des alertes orages sur mes applis météos, j'avais décidé de largement ignorer celles du vendredi 12 juin. Pourtant, alors que la soirée était bien entamée, un front orageux venu de l'Atlantique se déplaçait vers la Haute-Garonne. Après avoir touché les Hautes-Pyrénées, c'est par le Gers qu'il arrivé, chargé de pluie et d'activité électrique.


Vers 22h, alors que j'étais occupé au jardin, mon œil à été attiré par quelques flash très lointains, la masse nuageuse jouant parfaitement son rôle de diffuseur de lumière. Ni une ni deux, alors que je n'avais rien préparé, ni le matériel, ni les conditions d'arrivée de cet orage, j'attrape mon appareil photo, mon trépieds, ma cellule LPTm2, une petite laine et je file vers mon spot de fainéant (c'est à dire celui à moins de 2 km de chez moi et qui me donne une vue suffisante pour comprendre à minima comment l'orage évolue).

Au moment où j'arrive sur les hauteurs, en réalité l'orage est encore loin. Il arrive depuis le Gers, par l'ouest de Toulouse. J'ai le temps de voir évoluer la cellule et d'essayer d'anticiper mes prochains points d'observation. J'en profite pour capturer le front nuageux avec quelques éclairs et quelques étoiles.




L'activité électrique est intense et j'ai du mal à décoller de ma position par peur de louper un bel éclair. En attendant, les nuages se rapprochent et seront bientôt au dessus de ma position.








Quand les orages arrivent au dessus de Toulouse c'est toujours un peu la loterie. Ils contournent parfois et évitent un peu la ville. Celui-ci n'a pas eu d'hésitation, il a poursuivi sa route, tout en continuant à survoler la région toulousaine. Je constate un activité électrique un peu plus intense au dessus de la ville de Muret. Je capture quelques éclairs et décide enfin de changer de position. J'ai un spot avec une bien meilleure vu sur le Muretain.








En étant au bon endroit et avec une activité orageuse encore très forte, c'est le moment où je capture les plus beaux éclairs. J'aurais une dizaine de minutes de tranquillité avant l'arrivée de la pluie, ce qui mettra un terme à cette première chasse de la saison.