Impacts de foudre en Alsace
L’initiation orographique s’opère tôt ce vendredi 12 Juin, autour de midi. Arrivé sur une première cellule en développement près de Rosheim, sur le piémont Vosgien, l’orage commence à former son mésocyclone et maintient déjà un nuage mur très dense ainsi qu’une activité électrique très marquée sur une zone relativement restreinte :
Ce petit orage poursuit son organisation, demeurant stationnaire. Les chutes de foudre se font de plus en plus puissantes et le mésocyclone de plus en plus évident. À cet instant, l’image radar montre un franc crochet sous cette petite supercellule :
L’orage s’essoufle ensuite tandis que le split moteur gauche formé plus tôt est très actif à quelques dizaines de kilomètres de là.
La convection reprend plus au sud, en route vers ce nouvel orage, un nouveau split a rapidement lieu. Voici la cellule moteur droit, rattrapée un peu tard, après une demi-heure passée dans les bouchons près de Sélestat.
En observant l’orage depuis l’autoroute, on pouvait voir des extranuageux surgir de la partie interne du courant ascendant, chose que je n’avais encore jamais vue par une telle luminosité ambiante.
Un point rapide sur les données radar m’offre une nouvelle cible : un orage stationnaire en ligne semble se maintenir au dessus de St-Dié, dans les Vosges. Alors invisible depuis la plaine alsacienne, il va falloir s’aventurer dans le massif.
Arrivé dans une première vallée, ce système est déjà plus solide que les deux premiers :
Je suis sur son flanc nord-est, et vu le potentiel de cette journée, il faut partir sur la pointe sud sans plus tarder, à la pêche au mésocyclone.
Positionné à l’est de St-Dié, l’enroulement attendu se produit, et la supercellule remonte la ligne formée 1h plus tôt :
