Observatoire français des tornades et orages violents

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Août 2013

Une première décade très orageuse avec des phénomènes extrêmes puis nette accalmie le reste du mois.

Résumé du mois

Ce mois d'août 2013 a été particulièrement contrasté. Après un début de mois particulièrement actif notamment entre le 2 et le 6 août, le reste du mois a connu une activité orageuse plus faible en raison d'une masse d'air fraîche et peu instable au final. En milieu de troisième décade, un épisode convectif un peu plus actif a balayé le centre-est et le nord-est de la France.
On notera toutefois l'occurrence de grêlons géants le 6 août dans la Loire. C'est la deuxième fois depuis 2009 que des grêlons supérieurs à 10 cm sont recensés par Keraunos en France.
 
 
 

Faits marquants du mois

+ 2 août : de puissants orages grêligènes ravagent les vignobles du sud-ouest
+ 5 août 
: de violents orages frappent l'Auvergne avec une très puissante macrorafale à Lurcy-Lévis
+ 6 août: des grêlons géants s'abattent sur la Loire
+ 7 août : le sud-est est concerné par de violents orages, une macrorafale frappe l'Aude
+ 12 août : des orages parfois forts balaient l'Alsace
+ 24 août : forts orages dans le centre-est

 

Fréquence des orages

On dénombre 25 jours avec orage, dont 8 jours en première décade, 8 en deuxième décade et 9 en troisième décade. Les orages ont présenté, à échelle nationale, une fréquence légèrement inférieure à la normale d'un mois d'août.

A échelle régionale, des disparités assez nettes sont observées, avec notamment une activité orageuse plus fréquente que la normale en Corse, et plus marginalement dans les Alpes ainsi que le long d'un axe Charente-Maritime / Bassin Parisien.
A l'inverse, l'activité orageuse a été déficitaire de la Normandie au Nord - Pas de Calais, ainsi qu'aux abords du Massif Central, de la Bourgogne et de la Lorraine. L'Aquitaine a également connu un mois d'août un peu moins orageux que la normale récente.
 
 
       
Nombre de jours avec orage (à gauche) et écart à la moyenne 2009-2012 (à droite)
 
 
 

Intensité des orages

7 jours avec orages forts ont été recensés durant ce mois. 5 jours avec orages violents et 1 jour avec orages extrêmes ont également été enregistrés.

Parmi les phénomènes orageux enregistrés, on relève : 0 tornade0 trombe marine52 lames d'eau avec dégâts20 chutes de foudre destructrices210 chutes de grêle de forte intensité35 rafales convectives sévères.
 
 
 
          
Nombre de jours avec orage fort (à gauche), orage violent (au milieu) et orage extrême (à droite)
 
 
 

Indice national de sévérité orageuse

A échelle nationale, l'ISO* moyen mensuel ressort à 3,9 soit une valeur déficitaire et en baisse sensible par rapport aux mois d'août 2011 et 2012. Il s'agit de fait du deuxième score le plus faible pour un mois d'août depuis 2009.

La journée la plus orageuse de ce mois est celle du 2 août, avec un ISO de 23,6.

La distribution décadaire est dominée par une activité orageuse surtout concentrée en début de mois. Ainsi, les ISO moyens décadaires s'établissent comme suit : 8,5 en première décade, 1,2 en deuxième décade et 2,1 en troisième décade. Le score de 2ème décade est le plus faible enregistré pour un mois d'août depuis la mise en oeuvre de cet indicateur en 2009.
 
 
 

Ecarts à la normale

L'instabilité latente moyenne nationale s'est établie à un niveau conforme à la normale d'un mois d'août (léger excédent de +8%).
Ce constat dissimule toutefois de fortes disparités régionales. Ainsi, toutes les régions qui s'étirent du Roussillon et du Languedoc jusqu'aux Alpes et à la Corse enregistrent une instabilité latente sensiblement excédentaire, avec des excédents qui dépassent 40% sur la Côte-d'Azur et la Corse.
A l'inverse, la façade Atlantique a connu un mois d'août plus stable que la normale, et tout particulièrement la Bretagne, où le déficit de MUCAPE dépasse 50%.

Les contenus en eau précipitable ont également été majoritairement conformes à la normale d'un mois d'août, avec un déficit de la moyenne nationale mensuelle qui n'excède pas 3%. Ce sont surtout les régions proches de l'Atlantique qui ont enregistré le déficit le plus sensible (localement près de 10% entre Aquitaine, Charente et Charente-Maritime).
 
 
 
       
Rapport à la normale de la MUCAPE (à gauche) et rapport à la normale de l'eau précipitable (à droite)