Observatoire français des tornades et orages violents

Dans la lignée du mois de janvier, et concluant un hiver très instable, le mois de février 2014 a été caractérisé par un nombre de jours avec orage très élevé. De multiples phénomènes venteux et plusieurs tornades ont été à nouveau observés durant le mois, comme le mois précédent.

 

On dénombre 25 jours avec orage, dont 10 jours en première décade, 9 en deuxième décade et 6 en troisième décade.
Les orages ont été particulièrement nombreux pour un mois d'hiver sur tout l'ouest et le nord du pays, ainsi qu'aux abords de la vallée du Rhône. On enregistre jusqu'à 11 jours avec orage sur le département de la Manche.

A l'inverse, les régions qui s'étirent de la Franche-Comté à Champagne-Ardennes s'illustrent par une activité orageuse quasi inexistante, ce qui n'est toutefois pas exceptionnel en cette période de l'année.

7 jours avec orage fort et 4 jours avec orage violent ont été recensés durant ce mois. En revanche, aucun orage extrême n'a été répertorié.
Parmi les phénomènes orageux enregistrés, on relève : 4 tornades, 0 trombe, 0 lame d'eau avec dégâts, 5 chutes de foudre destructrices, 0 chute de grêle de forte intensité, 165 rafales convectives sévères.

A échelle nationale, l'ISO* moyen mensuel ressort à 1,4 soit la plus forte valeur enregistrée en février depuis 6 ans.
La journée la plus orageuse de ce mois est celle du 13 février, avec un ISO de 11,6. Cette valeur d'ISO est la plus élevée enregistrée en février depuis la mise en exploitation de cet indicateur par l'Observatoire en janvier 2009. L'ancien record était détenu par la journée du 5 février 2013, avec un ISO de 10,1.
La distribution décadaire est dominée par une activité orageuse régulièrement répartie sur le mois. Ainsi, les ISO moyens décadaires s'établissent comme suit : 1,5 en première décade, 1,3 en deuxième décade et 1,5 en troisième décade.

 

L'instabilité latente a été très fortement excédentaire sur tout le nord-ouest du pays, avec des valeurs parfois plus de 4 fois supérieures à la norme. Comme en janvier, l'excédent a été sensiblement moins marqué sur la façade orientale du pays, qui connaît un mois de février proche de la norme en termes d'instabilité.

Les contenus en eau précipitable ont été partout déficitaires, en lien avec des masses à dominante continentale.