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Mai 2009
Un mois très orageux avec des phénomènes violents parfois nombreux.
Résumé du mois
Le mois de mai 2009 connaît deux épisodes orageux significatifs, dont un majeur le 25. Le 11 mai, une série de supercellules se forment sur les départements de la Charente, de la Charente-Maritime et de la Gironde, en produisant des chutes de grêle intenses, des rafales de vent localement supérieures à 100 km/h et des précipitations diluviennes. Le 25, de violents orages frappent une grande partie nord du pays.
Faits marquants du mois
- le 7 mai : de forts orages de grêle sévissent sur l'Auvergne, avec des grêlons de 2 à 3 cm ; une supercellule affecte le département de la Sarthe
- le 9 mai : un dédoublement d'orage (splitting storm) se produit sur les Landes et une supercellule est identifiée dans l'Allier
- le 10 mai : une supercellule avortée laisse des grêlons de plus de 5 cm de diamètre au nord de St-Gaudens ; des orages diluviens affectent le Maine-et-Loire.
- le 11 mai : entre 17h et 22h locales, une série de supercellules se forment sur les départements de la Charente, de la Charente-Maritime et de la Gironde, en produisant des chutes de grêle intenses, des rafales de vent localement supérieures à 100 km/h et des précipitations diluviennes.
- le 12 mai : deux supercellules sont identifiées, l'une au nord-est du Lyonnais et l'autre en région Centre. D'intenses orages en structure arquée balaient le Bordelais en cours de nuit.
- le 21 mai : une supercellule est identifiée sur l'Allier. Elle circule ensuite vers la Loire et le Rhône en donnant des grêlons d'un diamètre supérieur à 6 cm. Deux tornades sont rapportées, l'une à Saint-Bonnet-des-Quarts (42) et l'autre à l'Est de Châteauroux (36).
- le 25 mai et nuit du 25 au 26 mai : de violents orages, dont 7 de nature supercellulaire, se forment à l'avant d'un pseudo front froid, puis évoluent en un MCS à déplacement rapide, depuis la Normandie jusqu'à la Picardie et aux départements du Nord et de l'Aisne ; ces orages s'accompagnent de chutes de grêlons exceptionnellement sévères (grêlons jusqu'à 12 cm de diamètre), de violentes précipitations à l'origine de quelques coulées de boue, de rafales de vent tempétueuses parfois supérieures à 130 km/h dans l'Aisne et le Nord, ainsi que d'une tornade d'intensité F1 sur la commune de Marchiennes (Nord).
Fréquence des orages
Le mois de mai 2009 se caractérise par une activité orageuse parfois violente et essentiellement répartie en deux périodes : la première court du 7 au 14 mai, et comporte plusieurs jours d'orages forts et un jour d'orages violents (épisode supercellulaire du 11 mai) ; la seconde s'étire du 21 au 26 mai, et est marquée par un épisode orageux extrême, avec grêlons géants, violentes rafales et tornade.
Au total, on dénombre 27 jours avec orage. On note que le nombre de jours avec orage accuse un net repli sur le sud-est du pays. Le mois de mai voit en effet se constituer un couloir orageux du Sud-Ouest à l'Alsace, ce qui n'avait pas été observé encore depuis le début de l'année.
Nombre de jours avec orage (à gauche) et écart à la moyenne 2009-2012 (à droite)
Intensité des orages
10 jours avec orage fort n'a été recensé durant ce mois.
Nombre de jours avec orage fort
Indice national de sévérité orageuse
A échelle nationale, l'ISO* moyen mensuel ressort à 6.19.La journée la plus orageuse de ce mois est celle du 25 mai, avec un ISO de 30.44. Cette journée fut la plus orageuse durant 4 ans. Le 27 juillet 2013 surpasse cette valeur de 30.44.
La distribution décadaire est dominée par une activité orageuse homogène sur l'ensemble du mois. Ainsi, les ISO moyens décadaires s'établissent comme suit : 4.91 en première décade, 7.13 en deuxième décade et 6.50 en troisième décade.
Ecarts à la normale
L'instabilité latente a été plus forte que la normale sur une grande moitié sud-est du pays. A contrario, les côtes de la Manche enregistrent un déficit, ce qui n'a pas empêché l'occurrence de violents orages en fin de mois sur ces régions.
Les contenus en eau précipitable ont été partout supérieurs à la normale.
Rapport à la normale de la MUCAPE (à gauche) et rapport à la normale de l'eau précipitable (à droite)