Une première quinzaine de décembre peu instable et très douce
La première quinzaine de décembre qui vient de s'achever n'a pas marqué de rupture par rapport aux conditions observées depuis le mois de novembre. Comme le montre ci-dessous la carte des écarts à la normale de la température à 850 hPa (soit vers 1.500 mètres d'altitude) sur la période du 1er au 15 décembre, une anomalie chaude marquée persiste sur l'ensemble du continent européen, et même jusqu'en Russie où l'excédent thermique dépasse +7°C. A l'inverse un air plus froid que la normale continue à circuler entre l'Atlantique nord et le sud du Groenland. L'Afrique du Nord a elle aussi été concernée par une anomalie froide durant cette première quinzaine de décembre.
A échelle mondiale, l'anomalie moyenne s'établit à +1,0°C depuis le début du mois de décembre à 850 hPa (normale 1981-2010). La France enregistre pour sa part une forte anomalie de +3,6°C, quand l'Europe se positionne à +2,3°C en moyenne. Le continent nord-américain enregistre des valeurs remarquablement douces également, avec un excédent de +3,5°C sur la normale. L'Atlantique nord présente pour sa part un déficit thermique persistant, qui s'établit à -0,2°C pour cette première quinzaine.
Les plus fortes anomalies se trouvent actuellement aux latitudes moyennes (+1,1°C) et les moins marquées aux latitudes tropicales (+0,9°C).
Malgré cet excès de chaleur, l'instabilité continue à présenter un niveau déficitaire sur la France sur cette première quinzaine : les plages de couleur bleue sur la carte ci-dessous indiquent un MULI plus élevé que la normale, soit une instabilité plus faible que la normale. Ceci se traduit de fait par un déficit de l'activité orageuse désormais très sensible sur notre pays. En revanche, la moyenne monde reste un peu plus instable que la normale sur la période (MULI de 0,3 K plus bas que la norme).
