Double gustnado marin le 19 juillet 2014 à Biarritz
Deux tourbillons de vent distincts ont été observés sucessivement au large immédiat de la Grande Plage de Biarritz, le 19 juillet, en cours d'après-midi. Le premier des deux semble avoir duré une vingtaine de secondes (photo ci-dessous), avant qu'une ligne de rafales de vent ne vienne en déclencher un second juste à côté, tandis que le premier se dissipait. L'ensemble est ensuite venu s'échouer sur la plage elle-même tout en se déstructurant.
Twitter : @GuillaumeBarucq
Même si l'on peut y voir un buisson assez semblable à celui que l'on observe dans les trombes marines de faible intensité, le phénomène semble s'être constitué en périphérie d'une cellule convective, à l'avant immédiat d'un front de rafales dont la progression rapide est rendue visible par une ligne d'écume à la surface de la mer, puis par un soulèvement de sable en bord de plage. Aucun tuba n'a été signalé sous la base nuageuse par les différents témoins, ni n'apparaît sur les photographies et vidéos disponibles. Le phénomène présente dès lors toutes les caractéristiques d'un gustnado qui, dans le cas présent, possède l'originalité de s'être développé à la surface de la mer et de manière dédoublée. Il constitue de ce fait un événement original et peu documenté sous cette forme jusqu'à maintenant.
Si, vous aussi, vous avez observé ce phénomène, n'hésitez pas à nous contacter.
Qu'est-ce qu'un gustnado ?
On désigne sous le nom de "gustnado" (pour "gust front tornado") les tourbillons de vent de faible extension verticale, qui s'apparentent à des tornades mais qui, contrairement à elles, n'ont pas de connexion avec le nuage convectif situé à proximité. Les gustnados se développent essentiellement en proche périphérie des cellules orageuses, généralement suite à une accentuation locale des cisaillements de vent induite par le courant de densité. Leur durée de vie est brève, de quelques secondes à quelques minutes, et les vents générés ne dépassent généralement pas 100 km/h, sauf dans les cas les plus intenses où des rafales de 150 km/h peuvent être atteintes (équivalent EF1).