La plupart des régions qui s'étirent du Massif Central aux frontières allemandes ont connu, le soir du 23 août et nuit suivante, une activité orageuse parfois virulente.
L'activité la plus soutenue a notamment affecté les départements qui s'étirent du Cantal à la Saône-et-Loire et au Jura, avec des orages souvent forts, et même localement violents sur l'Allier et la Saône-et-Loire (pluies diluviennes + grêle de gros diamètre). Les cellules orageuses à l'origine de ces phénomènes ont présenté, de fait, des sommets très froids, avec des sommets pénétrants très denses et de température proche de -60°C (cf. ci-dessous).
Les intensités pluviométriques sous ces orages ont été ponctuellement très fortes, avec des pointes à plus de 300 mm/h. On enregistre par conséquent des lames d'eau localement supérieures à 80 mm, notamment entre l'est de l'Allier et le centre de la Saône-et-Loire. Les plus gros grêlons rapportés pour le moment avoisinent 4 à localement 5 cm dans le Cantal et en Saône-et-Loire. Sur les autres départements, les chutes de grêle ont présenté des diamètres plus modestes, souvent proches de 2 cm.
Cette fin de journée présentait un potentiel d'activité électrique particulièrement élevé, ce qui a pu se vérifier sur le terrain : certains témoins rapportent des flashs quasi incessants dans la plupart des cellules orageuses.
Un système orageux assez venteux a par ailleurs balayé la Franche-Comté, avec des rafales souvent comprises entre 70 et 80 km/h. D'autres cellules orageuses ponctuellement fortes ont également concerné l'Yonne, la Nièvre, l'Aube, la Haute-Marne, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle, le Territoire de Belfort ou encore les Vosges.
A noter que deux cas très probables de supercellules sont actuellement enregistrés et en cours d'investigation entre Allier et Haute-Saône.