Observatoire français des tornades et orages violents

Orages et foudre ramifiée en Saône-et-Loire le 21 juillet

L’année orageuse est bien calme en Saône-et-Loire, à la mi-juillet je n’avais encore aucune photo de foudre, du jamais vu depuis 2010 pour moi.

Cette dégradation du mardi 21 au mercredi 22 juillet 2020 est vue encore une fois très faible sur notre département, c’est à nouveau la Région Rhone-Alpes qui s’annonce être au-devant de la scène. Toutefois si le nombre d’orage ne doit pas être important en Saône-et-Loire, les paramètres de modélisation indiquent un petit risque supercellulaire.

Je me rends dans le Brionnais en soirée, alors que les cellules orageuses se forment et se décalent vers l’Est. Une division cellulaire s’opère à 19h15 entre Brionnais et Maconnais, je poursuis alors une superbe colonne convective correspondant au moteur gauche, pendant 30 minutes. Cette course à la cellule orageuse m’amène finalement sur les hauteurs de Tournus, alors que les cellules se décalent sur l’Ain, le Sud Bresse, et le Jura. Le spot est sympa, avec l'abbaye Saint-Philibert de Tournus au premier plan. Malheureusement dans ma course je n’ai pas pu prendre le temps de photographié cette colonne convective et celle-ci disparaît dans sans que je puisse l’immortalisée.

D’autres cellules se forment au Sud-Est et se retrouvent plus ou moins dans l’axe de l'abbaye, je décide de rester à cette position un long moment. Une multitude d’impacts tombent à 15-30 km, et j’observe ce spectacle bien au sec.






















Vers 23h00, l’activité diminue sur le sud du département, mais des orages se forment entre Nièvre et Saône-et-Loire. Une division cellulaire très franche est à nouveau observable sur les radars. Je décide de me rendre entre Charolais et Bassin minier pour essayer d’intercepter ces cellules. Ma route s’arrête finalement au Mont-Saint-Vincent.  

J’arrive un peu tard, le moteur droit qui se présente devant moi est en fin de vie, il garde néanmoins une petite structure et présente principalement des éclairs intranuageux, avec très rarement un ou deux impacts au sol.




Un peu plus tard, de jeunes cellules se forment sur le Morvan et progressent vers l’Autunois. Elle sont bien électriques et lâches parfois de belles grappes bien lumineuses. Au premier plan, la ville de Montceau-les-Mines et son ancienne centrale thermique « Lucy ».








Fin des prises de vue vers 2 heures du matin, sous les étoiles et l’émetteur du Mont-Saint-Vincent.

A bientôt en Saône-et-Loire !