Imposant arcus au coucher de soleil en Gironde le 28 août
Lum photographie était positionné en Gironde le soir du 28 août. Il nous livre ses clichés et son récit.
Il avait été annoncé… il est venu.
Toute la journée les alertes de nos bienveillants opérateurs
téléphoniques, nos assureurs et autres prestataires (sans compter Keraunos et
MétéoFrance qui le font sans arrière-pensée) nous avaient prévenu, de l’arrivée
en fin de cette superbe journée estivale, d’un orage très virulent. La tension
s’est sentie tout au long de la journée. Dans ma petite commune balnéaire à
forte activité estivale, les touristes encore en place nous questionnaient. Il
faut dire que les campings locaux avaient affiché l’alerte… de quoi semer le
trouble.
Scrutant, en continu, sur l’application dédiée, l’évolution
de l’orage apparu au Pays Basque espagnol et flottant sur le Golfe de Gascogne,
je décide de fermer la boutique et m’équiper pour le front de mer situé à 200 mètres.
Vu sa forte accélération dés qu’il a bifurqué vers les terres, je sais que l’orage
risque d’être spectaculaire voir violent. Tous les cafés ont déjà plié leurs
parasols et rentré leur terrasse. Le ciel s’est couvert de ces nuages inquiétant
qui ne laissent aucun doute sur la suite des évènements.
Ici, on le sait, quand cela touchera la plage, ce sera
instantané et violent. Les nuages à l’horizon laissent présager un moment difficile.
Ça va tomber sévère, comme on dit ici.
Au front de mer (en fait c’est l’océan Atlantique mais ici
en Médoc, on dit la mer…), les candidats au spectacle sont nombreux.
Et le spectacle est là ! Le front nuageux au large,
laisse place à un amalgame terrifiant de nuages dont la puissance se voit à l’œil
nu et qui, finalement, se dirige vers nous. Pas besoin d’être féru de météo pour
apprécier… et craindre. Les premiers éclairs se montrent, mais rapidement on
sent que c’est plus qu’un orage qui nous arrive dessus. On dirait une énorme mâchoire,
prête à tout dévorer. La vitesse des nuages et leur couleur surréaliste effacent
toute ambiguïté. Il ne faudra pas s’attarder. Le coucher de soleil, habituelle
star à cette heure, doit s’éclipser. Les premiers coups de tonnerre proches
déclenchent des « Wouaou ! » voir des applaudissements, jusqu’au
moment où… C’est parti en vrille !
La vitesse des nuages est stupéfiante, et soudain, la dune semble s’envoler. L’instinct de survie, le sauve-qui-peut pousse tout le monde à courir pour se mettre à l’abri. Je me réfugie dans un recoin du poste de secours des sauveteurs nautiques. A côté de moi, un père et son gamin qui hurle sous l’impact du sable sur ses jambes. Le vent chargé de sable fait office de décapeur, piling gratuit. Au Cap Ferret, on relèvera 82 KM/H à 21h00 en rafale. La pluie emboîte le cortège. Le déluge, le vent, la foudre, tout y est pour un spectacle époustouflant que nous avons fini par suivre, à l’abri, entre amis, autour d’un bon verre… de grenadine.
Dans l'après-midi, des nuages suspects firent leur apparition... mauvais présage.
Premier éclair (et seul) capté. Les nuages ne semblent pas très amicaux.
Au large, le front s’apprête à engloutir le coucher du soleil.
Les spectateurs sont là. Pas toujours conscient de ce qui se trame.
Des choses bizarres se dessinent.
Surréaliste.
Une photo souvenir, pas besoin de flash, il est dans le ciel.
La dune va être déchiquetée par cette patte griffée.
On voit à droite de la photo, le sable qui commence à voler.
A l'abri, je contemple la dune qui s'envole.