Observatoire français des tornades et orages violents

Bow echo destructeur entre France et Belgique le 23 juin 2016

Lucas Adler était positionné à la frontière franco-belge le 23 juin 2016. Il nous livre ses clichés.

Nous sommes le 23 juin 2016, je suis en position au sud de Charleroi, à la frontière avec la France.
Des supercellules remontent vers le Nord tout en perdant leur caractère isolé, les orages s'étalent et forment un bow echo destructeur en approche de la région. 
Un arcus éclairé par le soleil déclinant est déjà bien développé côté français :




Les flashs de l'activité électrique sont omniprésents mais cantonnés à des décharges intra et inter nuageuses. Une zone très dynamique du front de rafale se détache du reste de la structure :




L'orage se déplace à grande vitesse et le front de rafales arrive rapidement au zénith. La scène est à couper le souffle.




La région est ensuite plongée dans l'obscurité, le cœur précipitant est bien décalé par rapport à l'arcus, avec un sillage turbulent très dense, signe d'une ascendance puissante. 
La pluie, la grêle (3 cm environ) et les rafales descendantes viennent quelques minutes plus tard et balayent tout ce qui se trouve sur leur passage : certains arbres sont couchés, les routes sont inondées, les fonds de vallées sont impraticables, la visibilité se limite à 10 mètres dans le fracas du tonnerre parfois très proche.

La lumière du jour revient par l'arrière de l'orage et laisse apparaître quelques coups de foudre :




Le coucher de soleil est marqué par une succession de mono-cellulaires dans le sillage du bow echo. Le spectacle est magnifique :




Le coucher de soleil achevé, une supercellule se développe près de Maubeuge dans le nord de la France, un orage qui va se déplacer en direction de Charleroi, en Belgique. La sélection de photos qui suit retrace un cycle de vie de l'orage, de sa genèse à l'heure bleue, jusqu'à son apogée dans la nuit, avec un mésocyclone bien abouti.








La photo qui suit est une superposition de deux clichés espacés de 2 minutes à l'apogée de la supercellule :